Après plus d’une semaine de canicule, avec des températures de plus de 30 degrés, et allant jusqu’à près de 40 degrés (dans les Hauts-de-France), le ciel se couvre. Le ciel se froisse et gronde.
Il est 20h, il fait encore un peu clair, mais depuis mon balcon je peux admirer la division de la peinture qui me surplombe. D’un côté, le calme d’un ciel d’été teinté du lumière douce et orangée. De l’autre, une masse de nuage gris assombrissant peu à peu le dessous.
Quelques minutes plus tard, derrière la grisaille, le grondement se fait continu. Il se terre derrière ce voile sombre une irrépressible colère de la nature. Puis les premiers éclairs commencent à déchirer le soir. Après chaque éclair de foudre, le ciel hurle de toute sa puissance sur les pauvres être trop empreints de confiance et de légèreté.
Je m’accoude à la rambarde de mon balcon et lève la tête en fermant les yeux. Je m’imprègne de cette ambiance céleste pleine de mots indicibles. J’aime l’orage. J’aime cette nature qui nous rappelle notre place modeste qui devrait inviter chacun à l’humilité.
Il commence à pleuvoir, je sens les gouttes tomber de plus en plus abondement sur mes bras, que je m’empresse de tendre plus avant. Je souris largement. Je suis heureux de ce tonnerre fulgurant. Je suis heureux de ce rappel qu’un renversement peut avoir lieu plus vite qu’on ne le pense. Cela me redonne de l’espoir.
J’aime l’orage.